histoire graffitis

Longtemps jugé comme un acte de vandalisme, le graffiti est désormais considéré comme un art à part entière. Cependant, réussir à la hisser à ce niveau n’a pas été très facile pour ses adeptes. Les graffeurs d’antan ont en effet été confrontés à d’énormes difficultés dans l’expression de leur art. De la non-reconnaissance aux arrestations, ils ont tout subi. Focus sur les grands moments de l’histoire du graffiti dans l’histoire de l’art.

Le graffiti : qu’est-ce que c’est ?

« Graffiti » est un mot d’origine italienne qui désigne une inscription peinte ou gravée sur un support inapproprié. Il s’agit donc d’un « street art » consistant à peindre et à apposer sa marque sur des biens publics ou privés.

Cet art a des origines très anciennes. En effet, de nombreux vestiges de graffiti datant de plusieurs millions d’années ont été découverts lors de fouilles archéologiques. Cette forme d’art a été utilisée par diverses civilisations. Toutefois, les graffitis de ces époques étaient évidemment différents de ceux que vous pouvez voir aujourd’hui.

Quel est le contexte de création des graffitis ?

Les graffitis tels que vous les connaissez sont nés au début des années 60 à Philadelphie aux États-Unis. En effet, un jeune de cette ville s’est subitement mis un jour à peindre son nom sur les murs. Le but étant d’attirer l’attention d’une fille dont il était amoureux. Par la suite, il a été imité par d'autres personnes.

Vers la fin des années 60, les habitants de la ville de New York l’ont également adopté mais dans un autre but. Cette période était plutôt caractérisée par des manifestations de tout genre. Elles avaient rapport avec :

  • le féminisme,
  • les revendications des populations afro-américaines,
  • les appels aux cessés de feu.

Pour se faire entendre, les manifestants écrivaient des messages avec de la peinture aérosol partout dans les rues. Cependant, la fin de cette période n’a malheureusement pas stoppé cet art qui au lieu de disparaître a été perfectionné. Le graffiti est progressivement passé de simples messages aux tags en tout genre. Dans les années 70, les graffeurs ont commencé par peindre dans les lieux les plus interdits.

L’intérieur et l’extérieur des wagons, les murs des stations et des appartements sont alors devenus le théâtre de tags. Dans les années 90, plusieurs mesures ont été prises afin de mettre un terme aux actes de vandalisme à New York. Les graffeurs attrapés sont alors sanctionnés d’amendes et de peines d’emprisonnements. Ces arrestations ont provoqué une diminution exponentielle du nombre de graffeurs. Pourtant, les plus passionnés ont continué mais cette fois-ci dans les quartiers défavorisés.

Certains sont partis vers d’autres grandes villes pour exprimer leur art. C’est ainsi que le graffiti s’est étendu vers les autres régions américaines et celles européennes. Par ailleurs, tout le monde ne considère pas le graffiti comme étant un acte vandale. Plusieurs personnes en sont tombées amoureuses et le voient comme un art. C'est de cette façon que certaines œuvres se sont retrouvées dans des galeries de renommée internationale.

Quels sont les différents styles de graffitis ?

À ces débuts, le graffiti se résumait uniquement à un simple message écrit sur un mur. Au fil du temps, plusieurs styles d’écriture ont été inventés pour plus d’originalité.

Le style blockbuster

Ce style a été créé dans les années 80 par deux graffeurs ayant pour pseudonymes Comet 1 et Blade. Il est caractérisé par des lettres à forme carrée et très volumineuse. Le but de la création de ce style est de couvrir d’autres graffitis et de peintre sur de grandes surfaces. Ce type d'art requiert l’utilisation de deux genres de peintures. La première est utilisée pour le motif et la seconde pour les bordures.

Le style bubble

Le sobriquet du créateur du style Bubble est Phase 2. Il est apparu en 1972 et sert à graffer les surfaces moyennes. Le style bubble est caractérisé par des lettres ayant une forme de bulles sur le point d’éclater. Comme le blockbuster, elle nécessite deux peintures qui sont utilisées pour le même but. Cependant, elle peut aussi être réalisée avec plusieurs couleurs. Dans ce type de graffiti, les lettres se chevauchent mais de façon partielle.

Le throw up

Le throw up est issu du style à bulle. Il a exactement les mêmes caractéristiques que ce dernier. La différence se situe au niveau de la simplicité. En effet, ce style est plus facile à réaliser et plus lisible.

Le wild style

Le wild style est créé par le graffeur Tracy 168 en 1974. Il est extrêmement complexe et très difficile à déchiffrer. C’est ce style qui a fait passer le graffiti du stade de simple griffonnage à œuvre d’art d’envergure mondiale. La réalisation de ce genre de graffiti demande une grande surface et des peintures de couleurs vives. Les caractères sont enchevêtrés entre eux de manière à rendre le motif indéchiffrable pour les profanes.

Le style 3D

Le style 3D est très utilisé dans l’univers du hip-hop. Il a été créé en 1993 par le graffeur Erni Vales. Ce dernier avait pour but de faire quelque chose de différent. Il a donc inventé un style caractérisé par un ajout de bloc 3D sur la base ou sur les côtés des caractères. Ce style a la particularité d’être personnalisable autant que possible en fonction des goûts du graffeur. Il suffit pour ce faire de bien choisir les nuances de couleurs et de jouer sur les effets d’ombre et de lumière.

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